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HALEO | L'hypersomnie

Rédigé par HALEO | 12 août 2025 19:07:34

Qu’est-ce que l’hypersomnie?

Est-ce que ça se peut trop dormir? Bien des gens souffrant d’insomnie riraient à cette question : « Trop dormir? Ha! Quelle bonne blague! ». Et pourtant, comme pour bien des choses, l’excès peut être aussi problématique que le manque. Trop dormir, oui, c’est possible. Dormir plus de neuf ou dix heures par nuit et se sentir toujours fatigué et somnolent au réveil peut être le symptôme d’un trouble réel et méconnu : l’hypersomnie.

On distingue deux grands types d’hypersomnie : primaire et secondaire. La différence entre les deux réside principalement dans leur origine. Dans les deux cas, cependant, l’hypersomnie se manifeste par une hypersomnolence, soit une somnolence diurne excessive (SDE), définie comme une tendance anormale à s’endormir dans des situations inappropriés ou à éprouver un besoin irrépressible de sommeil pendant la journée — à distinger de la simple fatigue. Dans l’hypersomnie primaire, cet excès de sommeil constitue le trouble principal. On en identifie trois formes :

  1. La narcolepsie (de type 1 et 2), un trouble neurologique chronique qui perturbe la régulation normale du cycle veille-sommeil. La narcolepsie de type 1 est caractérisée par des épisodes de cataplexie, soit une perte soudaine de tonus musculaire, et est souvent associée à une perte des neurones producteurs d’hypocrétine (un neuropeptide régulant l’éveil). La narcolepsie de type 2, quant à elle, n’inclue généralement pas de cataplexie.
  2. Le syndrome de Kleine-Levin, une affection neurologique extrêmement rare caractérisée par des épisodes prolongés de sommeil, accompagnés de troubles cognitifs et comportementaux;
  3. L’hypersomnie idiopathique, dont la cause demeure inconnue, mais qui se manifeste par un besoin excessif de sommeil, même après une nuit complète de repos, une grande difficulté à se réveiller et des siestes non-réparatrices.

À l’inverse, l’hypersomnie secondaire est un symptôme ou un effet secondaire d’un autre problème de santé ou d’une cause identifiable. Elle peut provenir de divers troubles du sommeil (comme l’apnée obstructive du sommeil), de troubles de santé mentaux (comme la dépression), de certaines maladies (comme l’encéphalite ou quelques maladies dégénératives), de comportements inadéquats liés au sommeil, ou encore de la prise de certains médicaments.

Les impacts de l'hypersomnie au quotidien

L’hypersomnie, qu’elle soit primaire ou secondaire, peut avoir un impact important sur la qualité de vie. Se sentir constamment épuisé malgré une nuit de sommeil complète crée un profond décalage entre les besoins du corps et les exigences du quotidien. Ce décalage peut avoir des répercussions à plusieurs niveaux, dont au travail ou à l’école et au niveau des relations familiales sociales. Dans un contexte professionnel ou académique, la somnolence diurne excessive peut entraîner des baisses de concentration, des trous de mémoire, et parfois même des endormissements involontaires. Ceci peut nuire à la performance, augmenter les chances de commettre des erreurs, ou même représenter un réel danger, notamment lors de la conduite ou de l’utilisation de machinerie. Sur le plan social, la sensation d’épuisement peut mener à de l’irritabilité, à un retrait, ou à un désintérêt à interagir avec les autres. Ces changements d’humeur et de comportement peuvent affecter la qualité des relations et nuire au bon fonctionnement social au quotidien.

Les pistes de traitement

Si vous croyez dormir suffisamment mais que vous vous sentez tout de même épuisé(e) pendant la journée, il peut être utile de consulter un professionnel de la santé. Une évaluation permettra de faire le point sur votre situation et d’identifier les causes possibles de votre somnolence diurne. Dans certains cas, améliorer l’hygiène du sommeil, tel que maintenir un horaire de sommeil régulier et réduire les sources de stimulation en soirée, peut déjà produire des effets positifs. Si l’hypersomnie est primaire, des médicaments favorisant l’éveil peuvent être prescrits pour mieux gérer la somnolence diurne. En parallèle, des approches complémentaires, comme la thérapie cognitivo-comportementale, peuvent être bénéfiques, surtout lorsque l’hypersomnie est liée à des facteurs secondaires tels que l’anxiété, le stress ou de mauvaises habitudes de sommeil.

 

Références
  1. Leu-Semenescu, S. (2022). Sommeil et maladies neurodégénératives. Médecine Du Sommeil, 19(4), 253-287. https://doi.org/10.1016/j.msom.2022.10.004
  2. Bollu, P. C., Manjamalai, S., Thakkar, M., & Sahota, P. (2018). Hypersomnia. Missouri medicine115(1), 85–91.
  3. Trotti L. M. (2017). Idiopathic Hypersomnia. Sleep medicine clinics12(3), 331–344. https://doi.org/10.1016/j.jsmc.2017.03.009

 

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